La peur de faire des erreurs et la peur de l’échec empêchent de nombreux enfants de passer à l’action, d’essayer une nouvelle activité, un exercice plus difficile, une sortie de zone de confort.
Cet état d’esprit “figé” dans des croyances limitantes est un frein pour grandir en confiance et sereinement.
Et c’est bien dommage parce que la vérité, c’est que nous faisons tous des erreurs, nous vivons tous des échecs. Ce qui nous fait grandir, c’est notre réponse face à l’échec et la stratégie que nous allons mettre en place pour avancer.
L’erreur est d’ailleurs un signal de départ, il y a là une opportunité à saisir d’apprendre et de grandir ! Enfin… pas toujours en réalité…
Parce que quand nous parlons de l’échec comme opportunité d’apprentissage, nous oublions qu’il existe plusieurs types d’erreurs :
Si je lève la main en classe et que je me trompe : c’est ok, j’apprends !
Si je vis un oubli à cause de la fatigue, je peux en tirer une leçon…
Si je suis médecin et que je fais une erreur qui met une personne en danger, les conséquences sont bien différentes !
Je vous explique tout sur l’erreur et la peur de l’échec dans mon article et je vous propose des exercices à tester avec votre enfant pour apprivoiser la peur de faire des erreurs.
Sommaire de l'article Grandir Zen
Les 4 types d'erreurs que nous pouvons rencontrer
Tout d’abord, quelle différence entre échec et erreur ?
L’erreur est le fait de se tromper, tout simplement. Toutes les erreurs ne mènent pas à l’échec !
L’échec est plus global, c’est le fait de ne pas atteindre un objectif fixé.
Revenons maintenant sur les erreurs.
Toutes les erreurs n’ont pas la même source ni les mêmes conséquences. Voyons ensemble les 4 types d’erreurs que nous pouvons rencontrer :
- L’erreur “Oups”. Non intentionnelle, elle représente une grande opportunité d’apprentissage. C’est aussi une erreur que l’on fait quand on se lance dans quelque chose alors que l’on manque de connaissances sur le sujet ;
- L’erreur de “Fatigue”, non intentionnelle et sans opportunité d’apprentissage. C’est le genre d’erreur que l’on fait quand arrive la fatigue ou le manque de concentration et qu’on finit par se dire qu’une pause s’impose pour éviter les bourdes et le temps perdu. C’est par exemple ce moment où on sent qu’on n’arrive plus à se contrer mais qu’on veut travailler encore alors que le cerveau a besoin d’une pause ;
- L’erreur “Sortie de zone de confort”, intentionnelle et qui représente une grande opportunité d’apprentissage. C’est tester une nouvelle activité, se lancer dans une résolution de problème, un exercice difficile à l’école, etc. Le résultat de cette catégorie d’erreur est une extension de la zone de confort ;
- L’erreur “à enjeux élevés”, qui relève du dépassement de soi et de la performance.
Pourquoi il est essentiel d'apprivoiser l'erreur ?
Un enfant qui a peur de faire des erreurs et au final, d’échouer, risque de se freiner dans ses apprentissages, dans le développement de son Growth Mindset (ou état d’esprit de croissance), de son estime de soi, etc.
L’erreur est humaine, alors pourquoi avons-nous tant que mal à accepter ce passage obligé, qui nous conduit très souvent à la réussite ?
C’est dans notre culture, nos habitudes, mais heureusement, nous pouvons y remédier !
Avoir un Growth Mindset, contrairement à un Fixed Mindset, signifie être persuadé que les erreurs sont parfois indispensables et qu’il ne faut pas chercher à tout prix à les éviter.
Combiner la foi en ses capacités et l’action : pour grandir et évoluer, il ne suffit pas de croire, il faut aussi agir. Or la peur de l’échec a tendance à nous figer et nous empêcher d’avancer.
“J’ai peur de lever la main en classe, peur d’être ridicule, de me tromper “
Si je choisis de renoncer à participer, alors je suis coincée dans un cercle négatif, entretenu par mes craintes et mes échecs.
Si je décide de changer mon dialogue intérieur, de me dire “Ok, je pense avoir la bonne réponse mais je ne peux pas en être sûr à 100%, je décide d’essayer. Si j’ai faux, ma prof verra que j’ai essayé et que je suis le cours.”
Pour être heureux, il est nécessaire d’évaluer nos décisions en termes de bénéfices immédiats ET futurs : persévérer va-t-il contribuer à me rendre heureuse sur le long terme ? Est-ce que je vais pouvoir retirer un bénéfice immédiat de cet apprentissage ?
8 façons de se servir de ses erreurs pour grandir
1. Reconnaître le type d'erreur auquel je fais face
Parmi les 4 types d’erreurs expliquées ci-dessus, quelle est celle que je rencontre aujourd’hui ? Est-ce une opportunité d’apprentissage ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour l’éviter à l’avenir ?
Je reste bienveillant.e envers moi-même, je me donne le droit de faire des erreurs.
2. Valoriser les efforts et les stratégies
Le but ici est de célébrer les stratégies mises en place lors de mes précédentes erreurs et qui m’ont permis d’avancer d’un pas : ai-je demandé de l’aide, persévéré ? Ai-je découpé un gros objectif en petits ? Ai-je travaillé sur mon discours intérieur ou mes pensées limitantes ?
Reconnaître ses efforts : “Je vois que j’ai réussi à persévérer, je suis persuadée que je vais y arriver d’une façon ou d’une autre” ;
3. Faire une pause et changer d'angle
Activer son bouton pause, prendre du recul et relativiser sur une situation est parfois une astuce toute simple et très efficace !
Prenons un exemple : vous achetez un produit sur internet. Il n’est pas conforme à vos attentes, il y a erreur !
Vous écrivez à la marque qui s’excuse rapidement, vous propose un échange, un remboursement et un geste commercial. Il y a fort à parier pour que votre confiance en cette marque soit plus forte qu’avant. Plus forte encore que si tout s’était déroulé sans encombre. La confiance est restaurée et améliorée. Vous pouvez compter sur cette marque !
Si je vous dis cela c’est que cette constatation a été prouvée par des sondages.
Pour les enfants c’est la même chose.
Comment puis-je faire pour me servir de cette erreur à mon avantage ? Pour la transformer en véritable opportunité de grandir et de cultiver mes forces, mes capacités et ma confiance en moi ?
4. Utiliser les jeux de rôle
Trop peu utilisé, voilà un outil vraiment magique.
Le but étant de s’entraîner à choisir un autre chemin, un choix alternatif.
L’entrepreneur, auteur et conférencier Tim Ferriss propose l’exercice du “pire scénario”. Nous pouvons nous en inspirer pour créer un exercice utile à chaque fois que l’on veut dormir de sa zone de confort, que l’on ressent de la peur.
Le principe est de créer, sur une page vierge, 3 colonnes :
- Colonne 1 : j’inscris mon ou mes pires scénarios d’une situation qui me pose souci, mon pire cauchemar ;
- Colonne 2 : Je fais la liste des façons de réduire la possibilité que ces scénarios se produisent ;
- Colonne 3 : J’inscris comment je me remettrais de chacun de ces scénarios.
“Votre peur doit être nommée avant de la bannir.” Yoda
Pour aider votre enfant, posez-lui ces questions :
- Si tout va mal, quelle est la pire chose qui puisse t’arriver ?
- Quelle est la probabilité que cette situation se produise ?
- Qu’est-ce qui est le plus susceptible d’arriver ?
- Que peux-tu faire pour éviter ce scénario catastrophe ?
- Que ferais-tu si le pire des scénarios se produisait tout de même ?
L’idée est d’aider votre enfant à comprendre que sa peur de l’erreur et de l’échec n’est pas toujours fondée ou que son cerveau lui propose le pire du pire.
Il reprend le contrôle en visualisation les actions qu’il peut mettre en place pour éviter d’en arriver là.
5. Décrire "mon Futur Moi"
Aujourd’hui, je rencontre mon Futur Moi.
Si j’avais une baguette magique qui me permette de rencontrer mon Moi dans 10 ans, comment serait ma vie ?
Mes passions, mes forces, mon travail, ma vie de famille, ma vie sociale, sportive, etc.
J’imagine alors les étapes par lequel j’ai dû passer pour en arriver là où j’en suis.
Tout enfant qui apprend à parler, à lire, à écrire doit passer par des phases d’échecs, faire des erreurs pour ainsi cultiver sa résilience.
6. Apprendre à gérer ses émotions
Pour grandir et apprendre de ses erreurs efficacement, il est essentiel de travailler sur ses émotions.
Ce sont nos émotions qui vont conditionner notre discours intérieur et donc, nos actions !
Nous avons deux cerveaux : celui qui vit une expérience à l’instant présent et celui qui donne une note finale à cette même expérience.
Notre cerveau “qui vit une expérience ” peut vivre des émotions positives très fortes… mais si notre cerveau “qui juge cette expérience” lui donne une note négative (en se basant notamment sur la fin) alors la prochaine fois que nous aurons l’occasion de revivre cette aventure, il est fort probable que nous disions NON merci !
Il en va de même pour la peur de l’échec, qui est un cercle négatif !
Apprendre à se calmer, se recentrer, se parler d’une façon rassurante et éliminer notre “poubelle émotionnelle” est un atout majeur pour apprendre et grandir grâce à nos erreurs et nos échecs !
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7. Lutter contre ses croyances limitantes et modifier ses pensées automatiques
Nos pensées automatiques conditionnent nos actions : je n’en suis pas capable, je suis nulle pour ça, etc.
Travailler sur son discours intérieur ne se fait pas en un jour.
A chaque fois que je ressens une émotion particulière, comme la peur, j’essaye d’écouter cette petite voix intérieure qui me parle.
Après l’avoir écouté, le principe est de lui souffler des phrases rassurantes comme :
Je n’y arrive pas… encore.
J’en suis capable si je persévère.
8. Travailler ses forces et sa résilience, son intelligence émotionnelle, son Mindset
Travailler ses forces, son intelligence émotionnelle, son Mindset (état d’esprit) positif et de croissance avec des outils adaptés à son développement, voilà une façon de cultiver sa résilience et sa confiance en soi au long terme.
Comment ?
En se lançant des challenges, en sortant de sa zone de confort pour entrer dans sa “zone d’apprentissage” , en faisant des activités de développement personnel pour cultiver son Growth Mindset.
Ces activités “extra” ordinaires vont sans doute nous confronter aux erreurs et à l’échec mais elles vont surtout nous apprendre la persévérance, la foi en soi et en ses capacités et nous permettre de grandir sereinement.
N’hésitez pas à laisser un commentaire en bas de cet article s’il vous a aidé et si vous avez des remarques à me communiquer.