Comment identifier ses forces : découvrez le test qui peut tout changer dès l’enfance !
Mathieu se fait facilement des amis, Maëlys est très curieuse, Arthur aime observer les insectes et la nature, Juliette a toujours des tonnes d’idées. Tous ces enfants ont un point commun : ils ont des forces, même s’ils ne le savent pas.
Nos forces, ce sont nos super-pouvoirs, la voie qui nous mène vers la réussite des objectifs de nos vies. Si, par exemple, je veux atteindre un objectif personnel comme marcher dans la nature 3 fois par semaine, mes forces vont m’aider à y arriver : la discipline, le courage, la persévérance.
Pour un enfant qui a peu confiance en lui, a peur de l’échec ou qui se focalise uniquement sur le négatif, mettre en avant ses forces l’aidera à grandir en confiance. Voir ses forces comme des outils qu’il peut affûter et qui sont toujours à sa disposition, voilà qui peut lui changer la vie !
Êtes-vous prêts à découvrir vos super-pouvoirs ?
Dans mon article, je vous donne toutes les clés pour identifier vos forces et les moyens de les cultiver. En dernière partie, je vous livre des pistes pour stimuler chacune des 24 forces que nous pouvons choisir de cultiver.
Sommaire de l'article Grandir Zen
Pourquoi il est essentiel d'identifier ses forces dès l'enfance ?
Par instinct de survie, notre cerveau est programmé pour se fixer sur le négatif : nos faiblesses, nos échecs, les dangers auxquels nous faisons face.
Détecter et cultiver ses forces est donc un moyen simple de se focaliser sur le positif et de grandir sereinement, avec une juste image de soi.
Se connaitre soi-même sur de solides bases sans vouloir impressionner qui que ce soit d’autre que soi-même, voilà un super défi !
Dans une étude réalisée en 2004, Martin Seligman a analysé les caractéristiques qui définissaient les personnes “psychologiquement fortes”. Ainsi, il a pu constater que les profils orientés vers les émotions positives et une approche basée sur la résilience étaient ceux qui présentaient les taux de santé physique et psychologique les plus élevés.
Notre force intérieure est donc liée à notre mentalité, à une bonne gestion de nos émotions soit notre intelligence émotionnelle.
Martin Selingman a donc publié une liste des 24 forces que nous avons tous en nous mais que nous avons plus ou moins cultivées :
- La créativité
- La bravoure, le courage
- L’honnêteté
- La curiosité (l’exploration et la découverte)
- Le jugement (le fait d’analyser les choses, d’examiner tous les points de vue)
- L’amour de l’apprentissage
- La perspective (considérer les choses avec recul)
- La persévérance
- L’enthousiasme
- La gentillesse
- L’amour
- L’intelligence sociale
- La justice
- Le leadership, la capacité à manager
- L’esprit d’équipe
- Le pardon
- L’humilité
- La prudence
- L’autorégulation (la discipline)
- L’appréciation de la beauté et de l’excellence
- La gratitude
- L’espoir
- L’humour
- La spiritualité.
Connaitre le top 5 de mes forces !
Identifier ses forces et notamment le top 5 de ses forces peut nous permettre de réaliser notre singularité :
Je suis unique, mon sens de l’empathie et ma gentillesse sont des forces que je peux choisir de cultiver au quotidien. Elles peuvent donner du sens à ma vie, m’aider dans mes prises de décision et mes actions. Grâce à elles, je peux me sentir utile et alignée, heureuse.
Dans cette vision positive de notre personnalité, les faiblesses n’existent pas ! Ce que nous appelons ainsi sont en réalité des forces que nous avons moins développées. Savoir que nous pouvons faire le choix de les cultiver (ou pas) laisse place à toutes les possibilités !
Mon top 5 !
Prenons un exemple en la personne de moi-même^^ : mes forces sont la curiosité, le courage (le goût du challenge), l’amour, le pardon et l’enthousiasme. Je sais que, pour me sentir heureuse, je dois nourrir ma curiosité, explorer le Monde, apprendre, sortir de ma zone de confort, aimer et être aimée, etc.
Voilà ce que j’ai également appris…
La prudence, en revanche, fait partie des forces qui arrivent tout en bas de la liste sur mon classement et c’est plutôt logique mais je peux choisir de travailler cette force si je ressens le besoin de prudence dans ma vie.
Je peux, par exemple, travailler mon temps de pause grâce à la pleine conscience. Mon objectif est alors d’apprendre à prendre du recul sur une situation, moins me précipiter dans mes prises de décisions.
Je peux choisir ou non de développer mon courage, mon empathie, mon sens de la beauté, du pardon, de l’amour, etc.
Connaitre ses forces est essentiel pour l’estime de soi. D’autant plus que certaines forces sont souvent considérées comme des défauts. Eh oui, la curiosité est un vilain défaut… ou pas !
Les forces de nos enfants
Et pour nos enfants, il est important de transformer certaines étiquettes que nous aurons tendance à leur coller, plus ou moins consciemment, en véritables forces !
Voici quelques exemples :
- Je parle facilement avec des inconnus, je suis bavard => je suis sociable, c’est une vraie force (intelligence sociale) ;
- J’aime contrôler et diriger => j’ai du leadership !
- Je reconnais la beauté du monde et des gens qui m’entourent => je suis sensible à ce que beaucoup ne voient pas ;
- J’aime connaître la vie des autres, je fourre mon nez partout, on me dit de m’occuper de mes affaires => je suis curieux ;
- Et ainsi de suite.
Faites le test !
Je vous invite à découvrir 24 forces classées en 6 catégories ici, vous pouvez répondre à un questionnaire gratuit pour adultes ou pour ado (10-17 ans) qui vous donnera un classement précis de vos forces.
Vous pouvez choisir l’option français tout en haut à gauche de l’écran. Cliquez ensuite sur “Répondez à l’enquête gratuite” (je n’en retire aucun bénéfice, j’aime juste cet outil^^), et c’est parti !
Je le fais depuis 3 ans et même le top 3 de mes forces évolue chaque année.
Si votre enfant a plus de 10 ans, n’hésitez pas à lui proposer ce test.
Dans la tête d'une personne "psychologiquement forte"
Pour apprendre à se connaître et avoir confiance en soi, je vous invite vraiment à tester vos forces ! Et pour aller encore plus loin, je me suis demandée : comment élever un enfant psychologiquement fort et équilibré ? Pour le savoir, plongeons dans la tête d’une personne psychologiquement forte.
Capitaine de son navire
Avoir l’intime conviction que l’on est responsable de sa vie et de son bonheur me semble essentiel.
J‘apprends et je cultive toutes les forces que je veux cultiver, même si je pars de loin et que je fais des erreurs.
Votre rôle en tant que guide (parent, enseignant, accompagnateur) est alors d’aider votre enfant à comprendre qu’il est acteur de sa vie !
Doser son énergie
Investir beaucoup d’énergie là où il faut puis lâcher-prise sur ce qu’il n’est pas possible de contrôler, voilà le secret de l’équilibre !
Nous pouvons apprendre à nos enfants à ne pas dépenser d’énergie là où le seul résultat sera de s’épuiser. Si je ressens de la colère contre une personne, je peux choisir de rester dans cet état négatif ou alors d’utiliser une stratégie pour m’en libérer : faire une balade en imaginant les émotions négatives me quitter, écouter de la musique, lire un livre, courir, etc.
Mettre de l’énergie dans des activités plaisantes et ressourçantes, je dis oui !
Voilà la théorie et, pour y arriver, il n’y a qu’une solution : pratiquer !
Les lecteurs qui ont aimé cet article ont également lu
Vivre dans l’instant présent : une vraie force !
Savoir vivre dans l’instant présent, le seul moment qui existe vraiment, est un gage de paix intérieure. La méditation et la pleine conscience aident à s’ancrer dans l’instant présent au lieu de ressasser le passé ou se projeter sans cesse dans le futur et la to-do list !
Les personnes psychologiquement fortes se replongent dans le passé bien entendu mais sans y être enchaînées.
Pour cultiver l’optimisme par exemple, il est important de s’entraîner à voir le côté positif de sa vie en cultivant cette force magique qu’est la gratitude. Vous pouvez proposer à votre enfant d’utiliser des outils comme la lettre de gratitude, le carnet de gratitude, les 3 kifs par jour, etc.
Les lecteurs qui ont aimé cet article ont également lu
Persévérer
Voilà encore une force que l’on peut choisir de développer dès l’enfance. Terminer ce qui a été commencé et vivre cette immense satisfaction personnelle qui en résulte. Ou tout simplement fournir des efforts pour atteindre un but.
Surmonter l’envie d’abandonner et célébrer les efforts plutôt que les succès via, par exemple, un journal de ses efforts/succès ou un tableau de visualisation, permet de renforcer la confiance en soi et de cultiver cette force.
De plus, la persévérance permet de développer d’autres forces et cultive la confiance en soi-même et en la vie. Si je sais persévérer, tout va bien bien se passer, j’y arriverai un jour ou l’autre !
Avec les enfants, n’hésitez pas à célébrer les échecs ou plutôt les stratégies adoptées face à l’échec : demande d’aide, persévérance, temps de pause, mini-objectifs, jeux de rôle, etc.
Pour lutter contre la peur de l’échec, se fixer des petits objectifs atteignables est une stratégie tout à fait efficace.
Enfin, ce qui fonctionne bien également est de s’inspirer de modèles, d’analyser la vie de personnes que l’enfant admire et de regarder comme cette personne a fait preuve de persévérance dans sa vie.
Les lecteurs qui ont aimé cet article ont également lu
Growth Mindset : 15 outils pour le cultiver, inspiration
S’auto-encourager
Pour identifier ses forces et surtout les cultiver, il est important d’apprendre à se débrouiller seul ! Se fixer des objectifs, s’auto-congratuler pour sa progression, s’offrir des temps de pause mérités, etc. La pédagogie Montessori en est l’exemple même.
Grâce notamment aux affirmations positives ou au tableau de visualisation, apprendre à ne pas dépendre du regard de l’autre pour avancer est essentiel.
Les lecteurs qui ont aimé cet article ont également lu
Growth Mindset : Comment t’auto-convaincre et t’auto-encourager
Se challenger
Demander à son enfant de préparer une partie du repas par exemple, c’est lui accorder sa confiance, le responsabiliser, c’est lui transmettre un beau message.
Pour identifier et cultiver ses forces, rien de mieux que le challenge et les petites sorties de zone de confort, un pas après l’autre.
Et pour ça, j’ai plusieurs idées de défis à vous proposer pour chacune des 24 forces à cultiver :
- La créativité : proposer à votre enfant de créer son tableau de visualisation positive ;
- La bravoure : tenir un journal de ses succès, de ses EFFORTS ;
- L’honnêteté : avouer à une personne un mensonge, proposer un jeu de questions/réponses et se montrer honnête. L’enfant peut également noter le top 5 de ses forces sur ses doigts pour se sentir valorisé et plus confiant, il est important de faire preuve d’honnêteté envers soi-même ;
- La curiosité : aller dans la nature et observer les animaux, les feuilles, les arbres, sentir, écouter, ressentir ;
- Le jugement : lire un livre et le critiquer, dans le sens positif ou négatif ;
- L’amour de l’apprentissage : approfondir un sujet intéressant comme la vie au Moyen âge, étudier un animal ;
- La perspective (considérer les choses avec recul) : voilà une force qui peut être cultivée via le dessin ;
- La persévérance : se fixer un objectif atteignable et des étapes pour y arriver comme apprendre à jouer un morceau de musique, créer une recette ;
- L’enthousiasme : se lancer dans ses passions, se lancer des petits objectifs atteignables et célébrer chaque victoire ;
- La gentillesse : faire un geste attentionné, aider quelqu’un, faire un don ;
- L’amour est une grande force qui peut se manifester par bien des façons : mots d’amour, geste attentionné, câlins, dessins, etc. ;
- L’intelligence sociale : selon l’âge de l’enfant, poser une question à un inconnu (sous surveillance), inviter un ami à jouer, écrire une lettre d’amitié ;
- La justice : pour développer son sens de la justice, il est possible de cultiver l’empathie, se mettre à la place de l’autre via notamment, des jeux de rôle ;
- Le leadership : organiser un jeu et le gérer, proposer de créer à plusieurs une activité et d’être “le guide” ;
- L’esprit d’équipe : proposer à un ami de créer un livre ensemble, un jeu de société ;
- Le pardon : discuter, s’entraîner à la Communication Non Violente ;
- L’humilité : faire des compliments aux autres, accepter ses erreurs, pratiquer l’écoute active ;
- La prudence : pratiquer le temps de pause, apprendre à l’activer via notamment la pleine conscience, accepter et analyser ses erreurs précédentes ;
- L’autorégulation (la discipline) : se créer un petit rituel matinal comme des étirements, de la cohérence cardiaque, écrire ses 3 kifs sur un journal, juste une activité simple et rapide et la faire chaque jour ;
- L’appréciation de la beauté et de l’excellence : se promener dans la nature, observer les couleurs, les formes, la beauté d’un nuage ;
- La gratitude : tenir un journal de gratitude et le remplir chaque soir ;
- L’espoir : traquer ses pensées automatiques négatives et les remplacer par des affirmations positives, colorier des affirmations positives. Ou encore proposer à l’enfant de se renseigner sur la vie de ses idoles, comment ils en sont arrivés là, quelles leurs forces ;
- L’humour : créer un livre humoristique, une bande dessinée ;
- La spiritualité : écouter des musiques positives et inspirantes, faire un câlin à un arbre, être en contact chaque jour avec la nature.
Et vous, connaissez-vous vos forces ? Quelles sont vos astuces pour les identifier et les cultiver ?
Merci pour cet article très parlant ! C’est tellement important d’aider les enfants à apprendre à se connaitre. Et non qu’ils se basent sur des étiquettes qu’on leur a collé… J’ai longtemps eu l’étiquette d’enfant timide collé à la peau, et il m’en a fallu du temps pour m’en débarrasser.
Alors, j’encourage pleinement les parents à développer le potentiel de leur enfant dès le plus jeune âge ! <3
Merci pour ce commentaire très touchant et plein d’optimisme Sophie ! <3