La Discipline Positive : comment l’appliquer au quotidien, à la maison ou à l’école ? N’est-ce pas être trop laxiste ou permissif que de faire une croix sur les punitions ? Va t-on trouver le juste milieu ?
Alors, la discipline positive, c’est quoi en fait ?
Je ne peux animer ce blog sur la parentalité positive, respectueuse et bienveillante sans vous livrer un article complet sur la Discipline Positive.
Dans mon article, je vous explique donc il est possible d’éduquer son enfant selon les principes de la Discipline positive, entre fermeté et bienveillance, les maîtres mots de ce mode d’éducation.
J’ai rédigé mon article d’après le livre de Jane Nelsen La discipline positive : en famille, à l’école, comment éduquer avec fermeté et bienveillance.
Cet article contient des outils en téléchargement gratuit comme celui-ci : Temps d’Echange en Famille, outil de Discipline Positive – Cahier en téléchargement gratuit afin que vous puissiez avoir tous les supports nécessaires pour instaurer une relation saine et sereine avec votre enfant.
Sommaire de l'article Grandir Zen
Qu'est-ce que la Discipline Positive ?
La Discipline positive est une approche de l’éducation, une philosophie créée par les psychiatres Alfred Adler et Rudolf Dreikurs puis développée par les psychologues Jane Nelsen et Lynn Lott.
Le principe : aider les adultes, parents, enseignants et éducateurs, à vivre une relation saine basée sur le respect, la confiance et la connexion mutuelle.
Le livre de Jane Nelsen, sur lequel je me base pour rédiger cet article, nous aide à comprendre les comportements inappropriés de nos enfants (les « bêtises »), à les gérer au quotidien en favorisant des attitudes positives et des stratégies d’interaction humaine. Les “boîtes à outils” de ce livre sont de vrais trésors !
La discipline positive consiste à éduquer son enfant entre bienveillance et fermeté. Ni permissive et laxiste, ni punitive
Les outils fournis par Jane Nelsen nous donnent accès la connaissance de soi, à l’autodiscipline, à la responsabilité, à l’attitude collaborative et à la résolution de problèmes.
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Fondements de la Discipline Positive
Discipline positive, quelques éléments clés :
- Alfred Adler pensait que l’autoritarisme et la punition ne créent pas l’atmosphère de connexion nécessaire pour que les enfants veuillent changer leur comportement. Tout changement commence donc par une connexion avec l’enfant ;
- Il croyait que les enfants avaient besoin à la fois d’ordre (structure et responsabilité) et de liberté pour grandir en tant que citoyens qui contribuent à la vie de leur communauté ;
- Pour Alfred Adler, la plupart des « mauvais comportements » étaient en fait des réponses à un problème différent (un sentiment de déconnexion);
- Il a noté que nous aspirons profondément à faire partie d’une communauté et que l’apprentissage des compétences nécessaires pour contribuer à la communauté ou avoir un intérêt social est un élément important de la santé mentale à long terme ;
- La plupart des comportements inappropriés de nos enfants trouveront donc leur source dans l’absence d’une des 7 Perceptions et Compétences Essentielles ci-dessous :
En appliquant des “punitions positives” et en offrant un accompagnement approprié à son enfant, l’adulte met toutes les chances de son côté pour que l’enfant développe ces perceptions et attitudes.
Les mots-clés de la Discipline Positive :
- Bienveillance et fermeté, voilà les maîtres-mots de la Discipline Positive ;
- Avant toute tentative de discussion, résolution de problème ou utilisation d’un outil, établir une connexion aide l’enfant à se sentir important à nos yeux. Connectez-vous à votre enfant, analysez ses besoins : votre enfant a des forces, une beauté intérieure et il est unique ;
- Une efficacité à long terme plutôt qu’une solution permettant de résoudre un souci à court terme… mais à quel prix ?
- L’erreur est une excellente opportunité d’apprentissage : elles font progresser ;
- Les forces (les super-pouvoirs) et le potentiel de chacun sont mis en valeur grâce à l’encouragement ;
- Concentrez-vous sur les solutions plutôt que sur les punitions. Les punitions fonctionnent ponctuellement, mais qu’enseignent-elles aux enfants ? Que ressentent-ils ? Après la punition, quelles compétences en résolution de problèmes avez-vous contribué à développer chez les enfants ?
- Implication et coopération : essayez d’impliquer votre enfant dans la recherche de solutions.
La fermeté n’empêche pas la souplesse !
Avant de commencer à utiliser ces outils pour éduquer un enfant, demandez-vous :
qu’est-ce que j’essaie d’obtenir de lui ?
Une relation saine, des compétences essentielles ?
Après cela, vous serez prêt à commencer à savoir quels seront les outils les plus efficaces que vous utiliserez en tant que père ou mère.
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1- Croyances et objectifs-mirages : qu’est-ce qui dirige le comportement de notre enfant ?
Nous voulons tous sentir que nous participons activement au processus de prise de décisions concernant notre propre vie, notre corps. Le concept de soi et l’estime de soi dépendent de cette perception.
Nos convictions sont le moteur de nos performances !
Il est essentiel de connaître les croyances cachées derrière le comportement de nos enfants afin de stimuler la possibilité de les changer. Parfois, les enfants ne ressentent pas le lien, interprètent de façon incorrecte un mot, un regard, un acte et essaient par tous les moyens à leur disposition de le retrouver…. ou abandonnent.
Un enfant qui se conduit mal est un enfant découragé.
Il y a quatre objectifs-mirages qui conduisent nos enfants à des comportements négatifs :
- Accaparer l’attention : « Vous ne me considérez que lorsque vous faites attention à moi » ;
- Prendre le pouvoir : « Vous ne me considérez que lorsque je commande, que je suis en position de force. » ;
- Prendre une revanche : « Vous ne me considérez pas, mais au moins je peux vous rendre la pareille. » ;
- Confirmer sa croyance d’incapacité : « Il vous est impossible de me considérer, j’abandonne, je me désengage. »
Un enfant se sent motivé quand il pense que nous comprenons son point de vue !
2- Apprendre à connaître son enfant
Connaissez-vous vraiment votre enfant ? Avez-vous déjà essayé d’entrer dans son monde et de comprendre son point de vue ?
Une autre question à laquelle vous devriez répondre : avez-vous confiance en votre enfant ? Pensez-vous que c’est un être humain magnifique qui a le potentiel d’apprendre et de grandir dans cette vie de défis ?
Lorsque vous avez confiance en votre enfant, il vous est plus facile d’arrêter de contrôler, de corriger et de punir. La Discipline Positive permet de remettre l’enfant en situation de capacité.
Ensuite, commencez à utiliser des méthodes de soutien et d’encouragement, un accompagnement qui laisse à votre enfant la liberté d’apprendre des compétences qui lui seront nécessaires tout au long de sa vie : confiance et estime de soi, responsabilisation, intelligence sociale et émotionnelle, etc.
3- Discipline positive : comment être ferme et bienveillant à la fois ?
Trouver l’équilibre entre fermeté et bienveillance n’est pas chose facile. Il sera plus simple pour certains parents d’être bienveillants, mais être fermes sera plus compliqué !
Et inversement : trop de fermeté, trop d’autorité.
Aucune de ces deux attitudes n’est saine, car elles n’aident pas au développement des compétences et du potentiel de l’enfant .
La fermeté et la bienveillance guident les enfants à coopérer et à connaître les limites. Un cadre posé à l’intérieur duquel ils peuvent être libres et en sécurité.
La bataille entre punition et permissivité ne finira-t-elle jamais ? Nous, les adultes, avons de réelles difficultés à abandonner la punition.
4- Focus sur l'avenir plutôt que sur le passé
- Concentrez-vous sur les solutions plutôt que sur les conséquences
N’avons-nous pas tendance à vouloir « faire payer » notre enfant pour sa bêtise au lieu de chercher des solutions qui pourraient l’aider à l’avenir ?
Résultat : l’enfant se sent humilié, lui-même dans un cercle de revanche et en colère contre l’adulte. Les résultats à long terme sont décrits comme suit par Jane Nelsen : Rancœur, Revanche, Rébellion, Retrait (dissimulation), voici les 4 “R” de la punition.
Comment faire pour surmonter ce problème la prochaine fois qu’il se présentera ou même pour l’éviter ? En se concentrant sur les solutions plutôt que sur les conséquences : comment réparer mon erreur ?
- Impliquez votre enfant dans la recherche de solutions
Les enfants ont souvent des ressources, mais nous ne leur donnons pas la possibilité de le prouver. Les entendre, les impliquer leur permet de développer non seulement leur sens des responsabilités, mais aussi leur confiance et leur estime de soi.
Arrêtons de commander et commençons à demander aux enfants de nous aider à résoudre les problèmes. Ne sous-estimons pas leurs capacités.
5- Les temps d’échange en famille (TEF)
Voilà un outil que j’affectionne tout particulièrement, un outil de Discipline Positive qui me parait indispensable : le Temps d’Echange en Famille ou TEF, un rendez-vous hebdomadaire (au minimum) qui permet à chacun de s’exprimer et qui donne accès à une résolution de conflits saine et bienveillante.
Après un tour de table de compliments, on discute, en famille, de sujets qu’il est nécessaire d’aborder comme le rangement, la vie en communauté, les repas, des problèmes personnels, etc.
Plusieurs compétences sont ainsi stimulées : communication, coopération, respect mutuel, créativité, responsabilité. Les enfants et parents peuvent apprendre à exprimer leurs sentiments et puis, ça peut être un grand moment de qualité à partager en famille.
Temps d’Echange en Famille, outil de Discipline Positive – Cahier en téléchargement gratuit
6- Offrir un accompagnement de qualité à son enfant
Un accompagnement par la confiance est toujours plus valorisant qu’une mise en lumière de toutes nos erreurs. Accompagner avec bienveillance et fermeté plutôt que punir et donner des leçons sera donc plus efficace si vous cherchez à aider votre enfant à développer ses compétences.
Un mot, un choix, peut tout changer :
- Tu es capable d’y arriver
- Tu as les forces en toi pour y arriver
- Tu préfères lire une histoire et jouer au jeu bisou-dodo ou plutôt lire deux histoires ?
Si votre enfant résiste, il faudra regarder dans quel objectif-mirage il se situe et trouver des solutions.
Quelle est la cause de cette “lutte de pouvoir” : attirer l’attention, avoir le contrôle, prendre sa revanche ?
Une solution, en Discipline positive, doit être reliée à la problématique, respectueuse, raisonnable et aidante. Vous avez les capacités de trouver ensemble cette solution, à vous de jouer !
7- Demander au lieu de commander
Poser des questions de curiosité au lieu donner des leçons est une méthode très efficace de Discipline positive :
- Entrez dans le monde de votre enfant en lui permettant d’explorer les conséquences de ses choix. “Quoi, comment ? Quels sont tes pensées et sentiments ?” ;
- Utilisez l’écoute active : répéter, reformulez et essayez le plus possible d’être pleinement présent, montrez-lui que vous le comprenez. On peut tout à fait comprendre sans pour autant cautionner ;
- Évitez les questions inappropriées qui blessent ses sentiments ;
- Ne posez pas de questions dont vous connaissez la réponse et le but est de “piéger” votre enfant.
Un enfant est plus susceptible d’écouter après avoir été entendu !
“À ton avis, qu’est-ce qui a provoqué cette situation ? Comment penses-tu résoudre le problème ?”
8 - La force de la routine dans la Discipline Positive
Certains parents pensent que la routine détruit la spontanéité. Sans routine, de nombreuses familles vivent le chaos au lieu de la spontanéité.
Ma fille Zoé, 4 ans, a braiment besoin d’une routine pour le lever et le coucher du soir, deux moments particulièrement sources d’angoisse pour elle.
Établir une routine évite les désaccords tels que l’heure du coucher, le temps de se lever, l’heure des repas, le brossage des dents… La routine aide à diminuer, voire supprimer, la lutte pour le pouvoir.
Les avantages à long terme sont la sécurité, une atmosphère calme, la confiance et les compétences de vie des enfants. Les enfants apprennent à être responsables de leur comportement, à coopérer davantage avec la famille.
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Je vous conseille de lire ce livre gratuit de 60 pages de Jean-Philippe, professeur des écoles et créateur de la marque Actimomes. Je l’ai découvert récemment sur grâce à chaîne YouTube et notamment grâce à ses vidéos sur les ateliers Montessori, les Alphas, etc.
9- Les erreurs comme opportunités d’apprentissage
Qu’avons-nous appris dans notre enfance concernant les erreurs ?
- Les erreurs sont mauvaises
- On ne doit pas se tromper !
- Faire des erreurs signifie qu’on est « nul », « stupide »,
- L’erreur doit être cachée des autres, on ne doit montrer que les réussites.
Enseignez aux enfants que faire des erreurs est une occasion de valoriser l’aide des autres. Cela les encourage à assumer la responsabilité de ce qu’ils font.
Il nous faut maintenant avoir le courage d’être imparfait, accepter nos erreurs et mieux encore, les voir d’un autre œil : nous pouvons en tant qu’adulte, être un modèle dans la gestion des erreurs.
Quelques suggestions d’exercices pour valoriser ses erreurs :
- Citer ou écrire Mon erreur du jour
- La leçon que j’en ai tirée
- S’auto-évaluer
- Travailler sa résilience.
OUTIL : Appliquer les 3 « R » de la récupération
- Reconnaître l’erreur avec un sens des responsabilités au lieu de s’enfermer dans la culpabilité ;
- Réconcilier en s’excusant auprès de la personne qui a été blessée ou offensée ;
- Résoudre le problème autant que possible en travaillant ensemble pour le résoudre.
“J’ai fait une erreur, je suis désolée d’avoir cassé tes écouteurs. J’aimerais que l’on trouve une solution ensemble.”
Ensuite, laissez-vous guider…
10- Créer sa Roue des Choix
En Discipline positive, la Roue des Choix est un support visuel ludique qui propose à l’enfant différents choix afin de résoudre un conflit. L’enfant ou les enfants et l’adulte créent ensemble cette roue sur-mesure, le principe étant chaque enfant doit avoir sa propre roue personnalisée.
Donnez à l’enfant au moins deux options. Permettre de choisir, c’est reconnaître la capacité.
À mesure qu’ils grandissent, ils ont besoin de plus d’alternatives, sauf si vous faites face à une lutte de pouvoir. Il y a des occasions où le choix n’est pas le plus approprié. Cela se produit spécifiquement avec les jeunes enfants. Il n’est pas approprié de choisir de blesser quelqu’un ou être dans une situation à risque comme grimper sur le toit d’une maison. Les jeunes enfants ont besoin de limites pour choisir. Avant trois ans, l’adulte fournit des limites et des alternatives.
11- L'importance du temps de pause
Faire une pause, prendre du recul concernant une situation conflictuelle, “se calmer” et se recentrer sur soi, voilà une belle idée. Pour éviter de réagir à chaud, il est parfois nécessaire de ne rien dire, tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant tout !
Le bouton pause peut être activé à l’aide d’un geste “ancré”, en appuyant littéralement sur une partie du corps, en prononçant tout simplement un mot comme “pause” ou en s’isolant pour lire un livre, colorier un mandala, respirer, se réciter des affirmations positives, etc.
L’exercice consiste donc à construire ensemble ce “bouton” ou ce lieu qui doit être vécu comme un espace de reconnexion et non pas comme une punition. Vous pouvez également construire un espace dédié au calme et à la reconnexion avec soi-même et ses facultés de réflexion.
Le temps de pause, utilisé de manière positive et saine, permet ensuite à l’ensuite d’accéder à toutes ses capacités de raisonnement.
A l’école ou à la maison, cet espace est un beau cadeau offrir à votre enfant, qui s’en servira ensuite toute sa vie d’adulte
12- Attention à vos formulations de phrases et à vos gestes
La parentalité positive est semée d’embûches et la première difficulté est qu’elle nous pousse à nous remettre en question encore et encore. La façon dont nous parlons aux autres et en particulier à n os enfants a toute son importance.
Dire “Quand … alors”
Il est plus efficace de dire : “Dès que tu auras terminé de ranger ces vêtements, tu pourras aller jouer avec ton amie” plutôt que “Si tu as terminé de ranger ces vêtements, tu pourras aller jouer avec ton amie”.
Formulation positive
Au lieu d’interdire de faire quelque chose à votre enfant, il est préférable de lui indiquer ce qu’il a le droit de faire.
« Tu peux jouer au ballon dans le jardin » sera plus efficace que « Ne joue pas au ballon dans la maison ».
Utilisez également le langage non verbal, des « codes » entre vous, comme un geste de la main (une main sur le cœur ou sur l’oreille peut signifier “Je t’écoute“), un objet symbolique placé à un endroit stratégique, un petit rituel.
13- La puissance de la responsabilisation
Avec la Discipline Positive, chaque opportunité s’accompagne d’une responsabilité.
Au lieu de menacer ou punir votre enfant, apprenez-lui comment il pourrait résoudre ce problème à l’avenir.
Au lieu de “faire à la place” de votre enfant tout ce qu’il pourrait faire lui-même, impliquez-le dans les tâches à accomplir afin de mettre en valeur ses capacités et développer son sentiment d’appartenance. Les compétences acquises grâce à cette responsabilisation lui serviront toute sa vie.
Travaillez en équipe !
14- Les conséquences naturelles
En Discipline Positive, une conséquence naturelle est quelque chose qui se produit suite au choix de l’enfant, sans intervention de l’adulte. C’est une grande opportunité d’apprentissage.
Lorsque les conséquences naturelles sont immédiates, elles sont très efficaces.
J’oublie de préparer mon goûter
Conséquence naturelle => j’ai faim
Parfois, cependant, les conséquences naturelles ne sont pas immédiates ou sont si dangereuses qu’elles ne peuvent être tolérées… Attention à bien discuter des nouvelles règles et des nouvelles responsabilités avec votre enfant avant d’instaurer quoi que ce soit.
15- Les conséquences logiques
L’intervention d’un parent, d’un autre enfant, camarade est requise lorsque la conséquence naturelle n’est pas appropriée, car elle peut être nuisible ou blesser quelqu’un.
Pour qu’une conséquence logique ne soit pas une punition, il est essentiel d’être connecté, respectueux et raisonnable. Si ce n’est pas “évident”, ce n’est pas logique !
Soyez confiant qu’avec le temps, l’enfant prendra sa responsabilité.
Prenons l’exemple d’un enfant qui dessine sur un mur, outch !
Ce qui est attendu, c’est que l’enfant nettoie le mur sur lequel il a dessiné. C’est bien une conséquence en lien avec l’action, respectueuse de tous et raisonnable.
Au début, vous pouvez l’aider, le guider et enfin, le laisser réparer seul. Le laisser réparer son erreur, c’est lui offrir l’opportunité d’évoluer, d’apprendre à se connaître et de diminuer les probabilités qu’il reproduise cette erreur.
16- Éliminer la punition
De nombreux parents et enseignants utilisent les conséquences logiques comme moyen pour les enfants de payer pour un fait (revanche) au lieu de concentrer leur attention sur les solutions et les objectifs ou besoins non satisfaits.
Utiliser un ton de voix humiliant, rabaissant transforme ce qui pourrait être une simple conséquence logique en punition et va bien au-delà des simples conséquences.
Il vous faudra donc utiliser la “punition positive” en utilisant ces conseils et outils :
- Mener l’enquête pour savoir quel est l’objectif-mirage qui se cache derrière ce comportement, vous allez devenir un vrai détective !
- Proposer des Temps d’échanges en famille et y ajouter à l’ordre du jour les comportements inappropriés ;
- Valoriser les capacités de votre enfant, l’impliquer dans le quotidien et les prises de décisions, le faire participer ;
- Faire confiance à votre enfant ;
- Lui enseigner le principe du Temps de pause positif et créer ensemble cet espace ;
- Créer sa Roue des Choix et s’entraîner ;
- Créer des routines ;
- Travailler sur les émotions avec la météo intérieure notamment ;
- Lui enseigner les 3 “R” et le “A” de la recherche de solution. La solution doit être
Reliée
Raisonnable
Respectueuse
Aidante
17- Encouragement VS récompense
Les récompenses apprennent aux enfants à dépendre du jugement des autres au lieu de se fier à leur propre sagesse et à leur propre évaluation.
“Ce que j’ai fait est bien parce qu’on m’a récompensé”
D’où l’importance de l’auto-évaluation et de l’encouragement.
Au lieu d’apprendre à un enfant à ne jamais faire d’erreur, apprenons-lui à s’en servir et à en tirer des apprentissages. Il ne faut pas se leurrer : tout le monde fait des erreurs ! La différence entre deux individus réside dans leur gestion de leurs erreurs et leur capacité à s’en servir pour progresser.
18- L'honnêteté émotionnelle
Une émotion décrit ce qu’il se passe en nous à un instant précis.
Apprendre à exprimer ses sentiments, c’est obtenir des informations précieuses sur nous-mêmes. Les émotions ne sont ni « bonnes » ni « mauvaises », appropriées » ou inappropriées », logiques ou illogiques. Elles sont là pour nous dire quelque chose sur nous, nous alerter.
De plus, autoriser son enfant à exprimer ses sentiments, quels qu’ils soient, c’est lui montrer qu’ils sont bien réels et qu’il ne s’agit pas de les nier. Toutes les émotions sont acceptables même si tous les comportements ne le sont pas !
Les émotions négatives cachent un besoin non satisfait que nous sommes seuls capables de comprendre.
Je me sens stressé.e => J’ai besoin de prendre soin de moi, de faire une pause
Je me sens triste => J’ai besoin de bienveillance, d’écoute, de positif, de me recentrer sur moi.
Les émotions sont le moteur de nos comportements, il est donc essentiel de les définir et de comprendre les mécanismes qui les déclenchent.
19- Les moments privilégiés ou moments de qualité
Les moments de qualité font partie des 5 langages de l’amour de Gary Chapman et des principes de base de la Discipline Positive.
Les enfants ont besoin de temps pour être seuls avec leurs parents. Quand ils sont petits, c’est un besoin vital !
Planifiez des activités avec votre enfant et profitez d’un moment spécial, ne serait-ce que quelques minutes chaque jour de pleine présence. S’amuser, jouer, discuter, se toucher, se chatouiller, faire une activité ensemble comme une sortie ou une séance de yoga, voilà qui rapproche !
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20- Accueillir le message d'amour
Lorsqu’un enfant se sent aimé pour ce qu’il est, de façon inconditionnelle, il se construit sur une base solide, un socle stable qui lui permet d’accéder sans barrières à tout son potentiel, à ses capacités et ses envies.
Il répond à ses autres besoins sans perdre d’énergie à rechercher partout l’amour qui lui manque, sans avoir peur de perdre cet amour qui lui est si essentiel.
Parlez-lui le langage qu’il comprend : les mots d’amour, les mots encourageants et valorisants, les caresses, les cadeaux, etc. Apprenez à votre enfant ce qu’est amour inconditionnel, la joie altruiste, celle qui se multiplie quand on sait être heureux pour les autres, tout simplement.
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J’ai trouvé ce résumé du livre de Jane Nelsen au format vidéo animée très bien réalisé.
Je vous invite à la découvrir pour encore mieux intégrer la théorie avant de passer à la pratique !
Parentalité pas à pas explique comment mettre en place la Discipline Positive et gérer la transition entre votre ancien mode d’éducation et ce nouveau mode, entre fermeté et bienveillance.
Alors, êtes-vous prêts à tenter l’expérience de la Discipline Positive ?
Cette philosophie de vie est un véritable cadeau à offrir à nos enfants, permettons-leur d’exprimer leurs émotions, leur potentiel, accordons leur notre confiance et laissons-les explorer les conséquences de leurs décisions.
Accompagner un enfant à travers la Discipline Positive est un véritable investissement de notre temps et de notre énergie. Ce ne sera pas tous les jours faciles, certes, mais permettre à son enfant d’être libre et autonome est un cadeau d’une valeur inestimable.
Anaïs
Un grand merci à vous Valérie, votre message me touche beaucoup, merci d’avoir pris le temps de le rédiger.
Bravo à vous pour ce joli parcours !
Anaïs
Articles toujours passionnants , regorgeant d’idées, d’astuces …une vraie ouverture de cœur et d’esprit Merci
Je suis grand mère de 3 petits enfants et je lis vos articles avec grand intérêt
Par ailleurs professeur de yoga pour enfants ils me sont d’un grand soutien
Bravo à vous Anais : votre investissement et votre travail sont remarquables
Valérie